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Photo : Camille Monroux
Monteur vidéo de formation, j’ai peu à peu élargi mon regard au-delà du montage. Photographe, cadreur, réalisateur autodidacte et scénariste, je tisse des récits visuels où se croisent documentaire, fiction et poésie.
La pellicule est mon territoire de prédilection : 35 mm et moyen format pour la photographie et Super 8 et 16 mm pour le cinéma. J’ai appris à manipuler ces deux derniers supports au sein de L’ETNA, laboratoire de cinéma expérimental à Montreuil, où j’ai acquis des bases solides en cinéma argentique. Ces expériences m’ont donné le goût de l’expérimentation : laisser une image se révéler dans le temps, jouer avec le grain, les accidents, la matière.
Si le numérique m’accompagne au quotidien dans mes travaux professionnels, que ça soit en photographie ou en vidéo, la pellicule reste le cœur de ma recherche artistique. Elle impose un rythme lent, un rapport intime à la matière, une part de hasard qui m’est essentielle.
Mon univers s’inspire du surréalisme et de l’expérimental. J’aime trouver l’intensité dans un détail, explorer la force d’une couleur, révéler l’équilibre d’une forme. Un simple plan peut devenir symbole, une composition se transformer en récit.
Aujourd’hui, je consacre une grande part de mon travail à la réalisation de documentaires argentiques. Je pars à la rencontre d’artisans qui vivent selon leur propre rythme, loin de la surproduction contemporaine. Leurs gestes patients, leurs savoir-faire singuliers résonnent avec ma démarche : capter la beauté de ce qui échappe à la vitesse du monde.
Breton d’origine, je garde un lien instinctif avec la mer. Ses lignes mouvantes, ses reflets et ses horizons nourrissent mon imaginaire. Le voyage, la découverte et la curiosité sont au cœur de ma pratique, qu’il s’agisse de reportage, de fiction ou de recherche artistique.
Mon approche se situe à la frontière du documentaire et du poétique. À travers l’image – fixe ou en mouvement – je cherche à révéler ce qui, d’ordinaire, reste invisible.